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BIOGRAPHIE

FRANÇOIS MISON

​Dessinateur, Aquarelliste

 

 

François Mison, né le 18 janvier 1919 à Rames (commune de Moulis, Ariège) et mort le 23 mai 2012 à Saint-Girons (Ariège), est un dessinateur et aquarelliste français.

 

Fils de Louise Mison (née Antras) et de François-Eugène Mison, militaire de son état, François est l’aîné d’une fratrie de trois garçons, dont André Mison, mort en bas âge, et Paul Mison. Il passe son enfance dans les Pyrénées, région qui a profondément marqué son œuvre et qu'il a sillonnée à pied ou à vélo, son matériel de dessin sous le bras.

 

Enfant, François manifeste très tôt une attirance pour le monde des arts auquel il est initié par son père. Celui-ci, qui possèdait alors une importante collection de livres d’art et de disques de musique classique, l'inscrit à un cours de dessin où François-fils ne tarde pas à se distinguer. Ses premiers travaux sont étonnants de précocité.

 

C’est tout d'abord à une carrière de militaire que François se destine, en préparant l'examen d'entrée de l'Ecole de Saint-Cyr. Mais à la suite d'une visite médicale, il ne peut présenter le concours. En 1944, il intégre finalement l'Ecole Supérieure des Postes et Télégraphes à Paris, et complète sa formation à L’Ecole Nationale de l’Administration.

 

Devenu Inspecteur Principal des Postes à Ajaccio et à Alger, il est par la suite nommé Directeur à Sétif, où il vécut de 1959 à 1963, puis à Agen. Les années 1971 à 1974 sont marquées par plusieurs missions au Brésil et en Lybie. Il termine sa carrière à Lyon, comme Receveur Principal, de 1976 à 1982.

 

Ces diverses affectations le nourrissent de nouveaux paysages, de nouvelles cultures, de nouvelles couleurs. Et s'il met durant sa vie professionnelle le chevalet de côté, le lien avec l’art n’est jamais rompu, François se tournant avec passion vers la photographie. En résulte de formidables séries de clichés en noir et blanc pris en Corse et en Algérie, qu’il développe lui-même.

 

François Mison est fait Chevalier de la Légion d’honneur le 12 novembre 1960 à Sétif, et reçoit la croix de l’Ordre national du mérite le 18 janvier 1968, à Agen.

 

Le temps de la retraite venu, François revient à ses premières amours : le dessin et l'aquarelle, gardant cependant toujours son Leica à portée d'yeux. Il n'eut en effet de cesse de porter un regard attentif à ses proches, dont il saisit des instants de vie à travers l'objectif, avec tendresse et amusement.

 

En quête permanente d’érudition, François se passionnait pour la botanique, pratiquait parfaitement la méthode de sténographie Prévost-Delaunay, écrivait et parlait couramment le Corse, l'Arabe et le Brésilien. Il s'intéressait également à la gemmologie, à l'astronomie ou encore à l’entomologie. En compagnie, il maniait le trait d'esprit à merveille. Mais d'un naturel observateur et secret, c'est probablement dans ses photographies, dessins et aquarelles que l'on peut le mieux sonder son âme.

 

Ses dessins et aquarelles en particulier, laissent éclater toute l’émotion que lui procuraient les paysages riches et verdoyants de l'Ariège, que l'on découvre au fil des saisons : ses reliefs et ciels changeants, ses typiques bâtisses de pierre et d’ardoise, la cité de Saint-Lizier (classée au patrimoine mondial de l’Unesco), source intarissable d’inspiration. On y retrouve aussi les contrastes terre-mer de Gruissan, le charme paisible de Barbotan, Nice et ses jardins, qui furent autant de lieux de villégiature. Tous rejaillissent sur le papier de manière saisissante, sous la finesse du trait. Des interprétations d’une grande sensibilité, laissant transparaître une fascination pour cette nature où François aimait à se ressourcer.

 

Artiste prolifique, François Mison s’essaya à des techniques aussi diverses que la linogravure, le dessin à la craie, à la sanguine, au fusain, à la plume, et l'aquarelle. Il laisse de nombreuses œuvres conservées dans des collections privées, qui n'ont pour la plupart jamais été présentées au public. 
 

Autoportrait, 1944, plume.

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